A la rencontre des tribus
Ces tribus venues du Myanmar, de la Chine ou du Tibet sont largement méprisés des Thaïlandais. L'Etat les parque dans des camps "de réfugiés" dont ils ne peuvent pas s'éloigner. Les visites touristiques sont ainsi une des principales sources de revenus.
De l'une à l'autre, nous nous déplaçons soit avec des 4x4 locaux, soit à bord de long tails, ces navires que j'ai décrit précédemment, très effilés et avec un moteur au bout d'une perche. En voici :
Les Akhas sont reconnaissables à une coiffe dotée de perles.
Les Yaos, d'origine tibétaine, se distinguent par les gros boas rouges portés autour du cou.
Le village des femmes girafes est celui qui fait le plus "camp de réfugiés". Le nom de ces femmes vient notamment des anneaux qu'elles portent autour du cou. Dès leur tendre enfance, elles commencent à en porter 5 autour du cou, des genoux et des avant-bras. Puis, chaque année de nouveaux anneaux sont rajoutés. Au final, ce sont donc plusieurs kilos qui doivent être supportés soit l'équivalent de 25 à 30 anneaux. Une légende locale explique que ses colliers étaient à l'origine destinés à protéger les femmes des morsures de tigres dans les régions où il y en avait. Ces femmes appartiennent à la tribu des Karen.
Chez les Kayaws, nous découvrons une réalité locale à travers une espèce rare dans le coin : un homme. La plupart partent pour tenter d’améliorer l’ordinaire de leur famille. Parfois, leurs femmes les accompagnent, laissant les enfants à la garde des anciens, ce qui donne des villages déroutants pour nous.
Il convient de signaler que toutes ces ethnies ne sont pas aussi clairement distinctes d'un village à un autre mais qu'elles vivent au contraire mélangées les unes aux autres. En dehors du tourisme et de la vente de babioles à notre intention, les autres activités économiques sont l'agriculture (cultures et élevage) ainsi que le tissage avec des métiers portatifs et démontables.